les entrées

Repas d'un soir en 1800

Nous sommes vers 1800,
Dîner chez un paysan ,
La soupe du soir c'est le chabrol,
Au vin ordinaire, pas de Pommerol,
Parfois c'est une tartine de graisse d'oie , étendue,
Sur du pâté de campagne avec peu de viande dessus ,
La tranche de tourte cuite une fois l'an,
Frottée d'ail , devient lisse
Parfumée c'est un délice,
Poivrée, lardée,couverte de fromage blanc,
Ménageant fort le sel,
Plus cher qu'au temps de gabelle.


Rien ne fera mentir ,ce soir, l'adage,
Surtout son entourage,
Frotte à l'ail ou bal,
Il   faut choisir ,
C'est préférable !!!



Coquinarius

A la table de noces

Nous sommes à la Saint Cochon,
On va faire les saucissons,
Grattons, boudins et autres rillons, 
Comme le veut la tradition.

Plus à l'est de la région, 
Les jeunes filles célibataires,
Envoient sans commentaire,
A l'élu de leur coeur, le pied,
enrubanné sur son lit de laurier,
Mieux vaut ne pas être évincé,
C'est la queue tire-bouchonnée,
entourée de cornichons,
qu'on reçoit du cochon.

 Après viendra le temps des noces,
Vingt plats à manger, atroce!
Famille, amis et relations,
Sont réunis pour l'occasion.
Soupe, velle gavée de poules farcies,
Tourtière pleine d'abattis,
Dinde, daube de boeuf, tête de veau,
Canards remplis et fricandaux.

Après cela, pluis êrtsonne ne mangeait,
Tout le monde était rouge et bavardait,
Les femmes portèrent trois dindons,
Pour faire glisser on aligne les canons,
Puis vint les tourtes et friponneries gaufrées,
Fruits et oreilles de curé ,
longue tarte sèche ,
Qu'on casse sur l'assiette.

La fête bat son plein.
Arrive l'heure du tourin,
Ainsi perdure la tradition,
De la soupe aux oignons.
Cornemuse en tête(chabrette)
On tire la sonnette,
De toutes les maisons amies,
Pour y chercher les mariés surpris (?)

On leur donne une assiette de tourin, 
Noire de poivre et d'épices ,
Sous les regards amusés des complices.
Puis on offre au mari un verre de vin,
Il en boit la moitié, pour le donner à la mariée.
L'on recommence à nouveau, 
Pour finir la bouteille de Bordeaux 

Après le contre-novi (garçon d'honneur)
entonne un air populaire,
Tout le monde reprend en choeur,
Cette chanson pour célibataire,
Puis casse le verre dans lequel les mariés ont bu,
Pour compter les morceaux de verre fendu,
Et leur prédire ainsi le nombre d'enfants ,
8,9,10 que d'encouragements!
Allez !  de se mettre à l'ouvrage !
Pour ne pas faire mentir le présage.
On hésite à se quitter, à prendre congé,
Pas trés disposé à aller se coucher.


Bona Nuech, ton cuol dins l'aiga
Lo neu dins lo liech
Bonne nuit , ton cul dans l'eau
Le mien dans le lit ,
Comme on dit au pays

FOIE GRAS
origine du mot 
Le mot vient de ficatum ( figue) car les romains gavaient les oies avec des figues,aujourd'hui elles le sont au maïs, dans le respect de l'animal, finis les tourments inouïs  dont parlait Alexandre Dumas!

Voilà près de 3000 ans 
L'oie est un oiseau migrateur domestiquée par les égyptiens, le gavage était utilisé à l'origine pour remplacer le saindoux de porc , interdit à la consommation .
Appréciée pour sa chair et son intelligence , elles sauvèrent, en -390 avant JC, Rome de l'attaque des gaulois en cancardant lors de l'arrivée des intrus.

Remède thérapeutique 
Joseph de Chesne(...1544-1609) ,alchimiste , médecin du roi Henri IV
"L'oie n'a rien en dehors ni en dedans qui ne soit de quelque usage ... la fiente recueillie au printemps  quand l'oie mange de l'herbe, desséchée, pulvérisée, détrempée avec du vin blanc est un prompt, assuré et approuvé remède pour les jaunisses"
Une expression populaire 
Gaver quelqu'un comme une oie , c'est à dire lui donner à manger plus que de coutume ou potacher des connaissances .
                                                                          Coquinarius